Aperçu
Au début du 17e siècle, les colons qui se sont installés par vagues successives sur la côte de la baie de Fundy – à commencer par les Français (les Acadiens) – ont construit des digues, convertissant ainsi 80 % des marais littoraux en terres agricoles de grande qualité, parmi les plus fertiles des Maritimes encore aujourd’hui. Le paysage actuel de la Nouvelle-Écosse (territoire non cédé des Mi’kmaqs) compte 241 kilomètres de digues qui protègent 17 400 hectares de terres aux usages de plus en plus divers (activités résidentielles, industrielles et commerciales, et importantes installations touristiques, récréatives et culturelles).
Toutefois, ces digues ne suffisent plus étant donné l’élévation du niveau de la mer et la multiplication des ondes de tempête associées aux changements climatiques dans ce système dynamique, sans compter que le coincement côtier a fait disparaître une grande partie des marais littoraux de l’estran qui protégeaient autrefois les digues elles-mêmes. Le mandat du ministère provincial responsable des digues ne concerne que l’agriculture; il doit pourtant prendre des décisions difficiles quant au choix des digues à renforcer, à réaligner ou à supprimer pour laisser les marais reprendre leurs droits. Il est difficile, mais possible, de trouver des compromis entre les services fournis par les terres endiguées et ceux des marais littoraux qu’elles ont remplacés et qui pourraient, à certains endroits, reprendre leur place. |
DÉFIS POUR L’AVENIR DES TERRES ENDIGUÉES DE LA BAIE DE FUNDY
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OBJECTIFS DE RECHERCHE
RÉSULTATS ATTENDUS
La construction des digues s’est fait de façon hétéroclite, en raison de la diversité des pressions exercées par l’aménagement des terres, des pratiques agricoles, des priorités de conservation et des décisions techniques. Le présent projet prévoit des recherches préliminaires, une synthèse, une modélisation et une mobilisation des intervenants qui permettront de recueillir les données nécessaires pour étayer les décisions sur l’avenir des digues entourant la baie de Fundy, pour étoffer les données locales (p. ex., services culturels, aliments cultivés et sauvages, pollinisation, protection contre les tempêtes, régulation du climat) et pour soutenir l’élaboration de solutions efficaces et acceptables visant la résilience de cet isthme vulnérable. Nous définirons ainsi un ensemble limité de variables clés à surveiller pour garantir l’équilibre des services écosystémiques dans l’avenir.
- Quels services sont assurés par les terres endiguées de la baie de Fundy, et à quel point sont-ils viables étant donné l’élévation du niveau de la mer?
- Quels services sont assurés par les marais littoraux de la baie de Fundy, et combien de temps après leur restauration pourrons-nous de nouveau profiter de ces services?
- Quels compromis les différents intervenants font-ils, dans l’espace et dans le temps, entre les différentes catégories de services?
- Quelles sont les répercussions de ce qui précède sur les décisions relatives au renforcement, au réalignement et à la suppression de digues?
RÉSULTATS ATTENDUS
La construction des digues s’est fait de façon hétéroclite, en raison de la diversité des pressions exercées par l’aménagement des terres, des pratiques agricoles, des priorités de conservation et des décisions techniques. Le présent projet prévoit des recherches préliminaires, une synthèse, une modélisation et une mobilisation des intervenants qui permettront de recueillir les données nécessaires pour étayer les décisions sur l’avenir des digues entourant la baie de Fundy, pour étoffer les données locales (p. ex., services culturels, aliments cultivés et sauvages, pollinisation, protection contre les tempêtes, régulation du climat) et pour soutenir l’élaboration de solutions efficaces et acceptables visant la résilience de cet isthme vulnérable. Nous définirons ainsi un ensemble limité de variables clés à surveiller pour garantir l’équilibre des services écosystémiques dans l’avenir.
POUR LES QUESTIONS DE RECHERCHE
Kate Sherren, Université Dalhousie
kate.sherren@dal.ca - site internet
POUR EN SAVOIR PLUS :
TransCoastal Adaptations Centre for Nature-based Solutions
Kate Sherren, Université Dalhousie
kate.sherren@dal.ca - site internet
POUR EN SAVOIR PLUS :
TransCoastal Adaptations Centre for Nature-based Solutions